LA FECONDATION IN VITRO
D’une manière générale, la fertilité naturelle dans l’espèce humaine n’est pas de 100 %. Chaque couple n’a en moyenne, à chaque cycle, que 25 % de chances d’obtenir une grossesse.
La démarche
La Fécondation In Vitro a pour but d’assurer la rencontre entre l’ovocyte et les spermatozoïdes en dehors de l’organisme (In vitro). Elle est proposée notamment lorsque ces derniers ne peuvent pas se rencontrer de manière naturelle.
Pour optimiser les chances de succès, il faut obtenir plusieurs ovocytes. La première démarche consiste donc en une stimulation de l’ovulation. Après prélèvement des ovocytes et mise en contact avec les spermatozoïdes, une fécondation peut se produire. Après quelques jours de culture, un ou plusieurs embryons sont alors replacés dans l’utérus.
Le cycle de la fécondation peut être altéré. Quel est son schéma habituel ?
En temps normal, l’ovaire de la femme libère à chaque cycle un ovocyte mûr (cellule reproductrice).
Après un rapport sexuel, les spermatozoïdes (cellules reproductrices de l’homme) passent du vagin à l’intérieur de l’utérus grâce à la glaire cervicale sécrétée par le col et se dirigent ensuite vers les trompes à la rencontre de l’ovocyte.
Un seul spermatozoïde pénètrera dans l’ovocyte pour le féconder. L’embryon ainsi formé met environ une semaine pour gagner l’utérus où il s’enfouit dans la muqueuse : c’est la nidation.
Pourquoi recourir à la FIV ?
Elle peut être préconisée par un médecin dans les cas suivants :
- les trompes sont altérées, imperméables ou absentes (par exemple à la suite d’une salpingite ou d’une grossesse extra-utérine),
- le sperme est de qualité insuffisante,
- l’infécondité persiste malgré différents traitements antérieurs (stimulation de l’ovulation, insémination, traitement de l’endométriose…),
- certains cas très spécifiques.
La phase préparatoire
Le traitement hormonal préliminaire ou stimulation de l’ovulation
Le traitement a pour but de provoquer la maturation de plusieurs follicules ovariens. Il consiste, en général, en l’administration d’hormones gonadotropes (FSH) ayant des effets identiques à celles qui provoquent spontanément la maturation d’un seul follicule (cavité qui contient l’ovocyte).
La stimulation
Cette phase conditionne la réussite du processus
Le respect des conditions du monitorage et des prescriptions du médecin est essentiel. Par ailleurs, la communication entre patient et médecin doit être totale à chaque prise de sang ou échographie pour déterminer la suite du traitement
Exemple de calendrier de stimulation
En premier lieu, l’étape de blocage, réalisée grâce à des médicaments spécifiques a pour but de mettre les ovaires au repos pour éviter une ovulation spontanée au milieu du cycle. Puis survient la phase de stimulation proprement dite.
Dans tous les cas, la stimulation de l’ovulation est contrôlée par des échographies et dosages hormonaux dans le sang (taux d’oestradiol). C’est le monitorage. En moyenne, 3 ou 4 échographies et prises de sang sont nécessaires avant l’injection de l’hormone Chorionique Gonadotrope (hCG ou Ovitrelle) qui déclenche l’ovulation.
Le traitement hormonal peut entraîner des effets secondaires mineurs : allergies cutanées, fatigue générale, maux de tête, bouffées de chaleur et douleurs du bas-ventre, qu’il convient de signaler au médecin.L'étape au laboratoire
La ponction des follicules de l’ovaire est réalisée sous anesthésie générale le 2ème jour après l’injection de l’HCG Ovitrelle. Elle est réalisée sous contrôle échographique et nécessite une hospitalisation ambulatoire de quelques heures.
Les différentes étapes de la FIV sont réparties sur plusieurs jours :
J0 : recueil du sperme, ponction des follicules et mise en fécondation.
Le recueil du sperme du conjoint par masturbation est réalisé le matin même de la ponction, au laboratoire de FIV. Une abstinence sexuelle est recommandée entre 2 et 7 jours précédant le prélèvement. Par ailleurs, il est demandé de boire 1 litre d’eau la veille au soir.
Au laboratoire, le sperme est analysé et préparé de manière à recueillir les spermatozoïdes les plus mobiles. Après ponction les ovocytes recueillis sont mis en contact avec les spermatozoïdes : la fécondation doit alors avoir lieu.
J1 : Les ovocytes sont examinés. Lorsque la fécondation est normale on observe deux noyaux au centre de l’oeuf.
J2 : Les embryons commencent à se diviser : ils présentent 2 à 4 cellules. Le matin de J2, le biologiste vous téléphone pour vous informer du nombre d’embryons obtenus.
En moyenne, environ 60 % des ovocytes inséminés in vitro deviennent des embryons si le sperme féconde normalement.
S’il ne s’est pas produit de fécondation il conviendra de déterminer avec l’ensemble de l’équipe clinique et biologique la cause de cet échec.
J3 : Les embryons continuent à se diviser : ils présentent 4 à 8 cellules.
J4 : Les embryons présentent l’aspect d’une mûre, on les nomme “morulae”.
J5-J6 : Les embryons forment une cavité, c’est le stade blastocyste.Nota : Les embryons ne sont pas tous capables de se développer jusqu’au stade de blastocyste. En effet, en moyenne 6 embryons sur 10 se bloquent au stade de 8 cellules et ne peuvent pas être transférés.
Le matin de J5 ou J6, le biologiste vous contacte pour vous fixer l’heure du transfert embryonnaire.Transfert du ou des embryons, in utero
Les embryons sont transférés in utero le plus souvent à J5 ou J6 dans notre équipe. Le nombre des embryons transférés est décidé entre l’équipe médicale et les patients pour éviter les grossesses multiples. Les embryons surnuméraires de bonne qualité pourront être congelés, avec l’accord des patients, pour un transfert ultérieur.
Les résultats attendus
La grossesse survient dans 25 % des cas environ. Ces résultats sont susceptibles de varier en fonction de nombreux éléments : âge de la femme, qualité des spermatozoïdes et des ovocytes, qualité et nombre des embryons.
Les grossesses aboutissent dans 80% des cas à une naissance. Le taux de fausse-couche spontanée est de 15 % environ.
En France, après une fécondation in vitro, près de 15 % des accouchements donnent lieu à une naissance multiple (gemellaire ou, de façon très exceptionnelle, triple).Risque et suivi médical
Des complications peuvent survenir…
Le risque le plus surveillé de la FIV est celui de l’hyperstimulation ovarienne. Elle peut être minime avec de simples douleurs abdominales, mais elle peut aussi engendrer un ballonnement très important, une gêne respiratoire et des nausées. Dans de rares cas, une hospitalisation est nécessaire avec repos strict en position allongée et traitement médical.
Par ailleurs, le transfert de plusieurs embryons augmente les chances de succès, mais expose au risque de grossesse multiple. Les conséquences peuvent être un risque accru de prématurité et/ou d’hypotrophie pour l’enfant. Il est à noter que le transfert embryonnaire au stade de blastocyste permet de diminuer significativement le nombre d’embryons transférés et donc les risques de grossesses multiples qui en découlent sans altérer les chances de grossesse.
Enfin, les risques habituels liés à la grossesse spontanée, fausse couche ou grossesse extra-utérine, existent également dans le cas d’une grossesse par fécondation in vitro. Leur fréquence est toutefois plus importante dans ce dernier cas, compte-tenu des pathologies initiales ayant motivé le recours même à la FIV.
CONSEILS PRATIQUES
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La FIV nécessite une étroite collaboration entre l’équipe médicale et les patients.
La précision des horaires auxquels les examens doivent être pratiqués implique des uns et des autres une parfaite rigueur, condition indispensable au succès.
Des perturbations sont apportées à la vie quotidienne et professionnelle et il est important que ces problèmes aient été envisagés avant de commencer le traitement.
D’ores et déjà, notre équipe médicale est à votre écoute, prête à répondre à vos questions.
Contact LABO FIV
04.68.56.28.35
LES EXAMENS PREALABLES A LA FIV
PROTOCOLE DE STIMULATION
1. Long
2. Court
3. Antagoniste
ANESTHESIE MODE OPERATOIRE
Une anesthésie étant pratiquée pour la ponction, vous devrez vous présenter à la clinique strictement à jeun : ne pas avoir bu, mangé ni fumé depuis la veille à minuit. La consultation avec l’anesthésiste est obligatoire avant l’acte chirurgical. Il vous sera donné un rendez-vous au secrétariat médical. Vous devrez prévenir de toute modification de votre état de santé. Ne manquez pas de signaler vos allergies et les incidents qui auraient pu survenir lors d’une précédente intervention.
Le matin de la ponction : vous ne devez ni boire, ni manger, ni fumer. Prenez une douche ou un bain avant de vous rendre à la clinique. N’utilisez ni rouge à lèvres, ni vernis à ongles. N’apportez ni bijoux, ni objets de valeur. Ayez avec vous votre carte de groupe sanguin, votre carnet de santé et vos ampoules de gonadotrophine. Munissez-vous d’un vêtement léger pour les quelques heures de repos nécessaires après l’anesthésie générale. Votre conjoint devra vous accompagner et rester disponible jusqu’à midi, exceptionnellement jusqu’en début d’après-midi, pour vous raccompagner. La conduite d’un véhicule ne vous sera autorisée que le lendemain. Vous devez envisager de ne pas travailler le lendemain matin suivant l’anesthésie. Après une collation et en accord avec l’anesthésiste, la sortie sera autorisée (environ 4 heures après la ponction). En cas de problème, vous pourrez joindre la clinique 24 heures sur 24 au 04.68.56.26.42. (n° Urgences).
RECUEIL DU SPERME
TRANSFERT
Les embryons peuvent être transférés à tous les stades, généralement à J5 ou J6.
Le transfert est un acte totalement indolore, ne nécessitant ni hospitalisation, ni anesthésie. Il est réalisé en introduisant dans le vagin et dans l’utérus un cathéter souple et très fin contenant le ou les embryons.
Après un repos de quelques minutes, vous serez autorisée à rentrer chez vous.
Il conviendra de reprendre une vie normale en évitant toutefois les efforts violents. Vous devrez, de surcroît, prévenir votre médecin en cas de prise de médicaments, de douleurs abdominales, d’apparition de fièvre ou de saignements.
Vous effectuerez un dosage sanguin à partir du 12ème jour afin de détecter un début de grossesse. Cette grossesse sera ensuite confirmée par échographie.
LE SUIVI MEDICAL
A tout moment, au cours de votre traitement, vous pouvez demander un soutien auprès du psychologue de notre équipe. Ne négligez pas cet aspect du traitement. Il peut vous aider à franchir certaines étapes un peu délicates de la FIV.
Les praticiens sont tenus de fournir aux autorités administratives une évaluation régulière de leurs résultats et doivent être régulièrement informés du succès ou de l’échec de votre tentative.
En cas de grossesse, nous vous demandons et vous remercions de nous tenir informés sur le déroulement de la grossesse, les modalités de l’accouchement et l’état de santé de votre ou de vos enfants à la naissance.
Laboratoire FIV :
04 68 56 28 35
CONDITIONS ADMINISTRATIVES FIV
LA STERILITE N’EST PAS UNE FATALITE
Chaque année près de 20000 enfants naissent après une Assistance Médicale à la Procréation.
Clinique St Pierre
169, avenue de Prades
66000 PERPIGNAN
Tél : 04 68 56 28 35
Fax : 04 68 22 73 16
Mail : consultation.pma@laboducentre66.fr
83 rue PM Agasse, 66000 Perpignan
Tél : 04 68 34 20 33
Fax : 04 68 51 01 14
Mail : centre.gyneco@orange.fr
110 rue CHOURAQUI, 66000 Perpignan
Tél : 04 48 50 00 05
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Mail : secretariat.drmenard@gmail.com ou am.gyneco@gmail.com
Allée de Barcelone, les bureaux du parc, 66350 Toulouges
Tél : 04 48 50 01 80
Fax : 04 48 50 01 85
Mail : cabinetmedical.naturelle@gmail.com
Notre laboratoire est localisé à Perpignan dans le département des Pyrénées Orientales (66).
Accès par l’Autoroute A9, sortie Perpignan Nord, dir Perpignan puis zone Saint Charles, sortie au premier rond-point. La clinique St Pierre se trouve en face.
Numéros utiles :
Laboratoire d’Analyses Médicales St Assiscle
Accueil Clinique
Secrétariat Anesthésie
Secrétariat Urologie
Secrétariat Psychologue